Une maison est plus qu'une surface, c'est un lieu, un sentiment

Dans les années 1960, de nombreux habitants ont fui le centre et la banlieue de Bruxelles à la recherche de plus d'espace et de luxe dans l'environnement vert immédiat de Bruxelles. Il en a résulté un immense impact écologique : aujourd'hui, une masse de personnes font chaque jour la navette entre la ville et le centre-ville en transports publics et en voiture. Ce qu'on a laissé derrière soi, c'est un fantastique patrimoine de maisons bourgeoises, conçues par Horta, Hankar et Cauchie, entre autres. Chacune d'entre elles est un bijou d'architecture, pleine de détails, jouant avec la lumière. Elles sont la preuve que la ville et la liberté créative de concevoir ne sont certainement pas opposées.

Heureusement, on assiste aujourd'hui à un mouvement inverse et les bâtiments de Bruxelles et de sa banlieue retrouvent un nouvel élan, un nouveau souffle. C'est le cas du bâtiment rénové par l'architecte Bruno Vanbesien, qui en a fait sa propre maison unifamiliale avec un bureau d'architecture intérieur.

Le bâtiment abritait auparavant une boulangerie traditionnelle. Le bâtiment se cachait derrière une façade modeste et se composait de quatre niveaux. Fait amusant : l'impressionnant four en briques d'origine a été récupéré pour reconstruire les murs du jardin existant.

Dans sa conception, Vanbesien a fusionné sans effort l'air, l'espace, la lumière et les vues. Dans cette rénovation, les espaces ont été réorganisés. De manière créative, les espaces ont été imbriqués les uns dans les autres pour capter plus de lumière et créer une ouverture vers le parc voisin.

Deux volumes ont été utilisés qui ont été retirés de la zone autrement entièrement construite. Ainsi, les jardins patio constituent un point de repos et un lien entre le bureau et la cuisine. À l'entrée se trouve la cuisine, d'où l'escalier ouvert mène au salon. C'est ainsi que l'on accède à l'espace plus privé du deuxième étage. L'escalier en acier est exceptionnellement fin pour permettre un maximum de lumière et de visibilité. Le troisième et dernier étage, sous le toit à pignon existant, abrite une chambre d'amis, une salle de bains pour invités et un bureau à domicile.

Les façades en cuivre, patinées par les intempéries, confèrent à la maison un caractère et une apparence bien particuliers. La façade avant, à première vue plus fermée, souligne la présence plus formelle dans la rue. En même temps, la propriété attire immédiatement l'attention sur elle-même, notamment par la combinaison de baies en cuivre aux lignes verticales et aux joints debout, de stores en aluminium et de fenêtres articulées horizontalement.

L'arrière est entièrement ouvert et présente un caractère très différent. Ici, la maison n'est pas perçue comme un bâtiment mais comme un lieu, un point de repos dans la ville. La terrasse surélevée, dont les toits verts sont utilisés comme de grandes jardinières, offre une vue ouverte sur le parc. Elle est le prolongement du salon, un espace lumineux où la lumière entre à flots grâce aux grandes ouvertures des deux côtés. Vanbesien a notamment choisi de réaliser les fenêtres coulissantes en profilés SAPA, plus précisément l'Avantis Smartline 70 et le Confort Smartline SHI Mono rail Narrow interlock. Les matériaux utilisés confirment également la forte relation entre l'intérieur et l'extérieur.

À l'arrière de la maison, la façade en cuivre brun foncé se plume dans des variations plus légères de couleurs et de textures : carreaux de terrazzo gris clair, meubles en bois de frêne, détails couleur champagne à côté des poutres de plancher existantes exposées, acier non traité et éléments en béton à relief en bois. Cela donne à l'ensemble équilibre et caractère.

De la même manière et avec le même sentiment, le bureau d'architecture a été intégré à l'ensemble. Les espaces de travail sont accessibles par une entrée commune, après la bibliothèque. Ici, Vanbesien a joué avec les lignes et la lumière à travers les murs et les plafonds en béton qui " plient " subtilement les bords de l'espace.